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“Le Hameau” initie le premier Dispositif Auto-Régulation

Premier Dispositif Auto-Régulation en Isère pour accompagner les enfants autistes adossé à l'Institut Médico-Educatif LE HAMEAU

« Nous faisons en sorte que ces enfants que nous accueillons ne se sentent pas exclus ou rejetés, comme c’est souvent le cas pour ces élèves. D’où le caractère inclusif de ce dispositif. »


Ces mots de Maxime Clier, éducateur spécialisé au sein de l’École Primaire Élisée Chatin à Grenoble, résument bien l’esprit du « Dispositif d’Autorégulation » (D.A.R.), mis en place récemment dans cet établissement scolaire.



Le principe de l’« autorégulation » est le suivant :

 

Une équipe médico-sociale, avec une enseignante non spécialisée, accompagne des enfants atteints de Troubles du Neuro Développement – comme l’autisme – à réguler leurs pensées, leurs émotions, leur comportement, afin qu’ils acquièrent peu à peu une certaine autonomie. Ces élèves vont vivre une scolarité avec leur handicap dans un environnement qui va oeuvrer à son inclusion.


Ce dispositif, le tout premier implanté en Isère, est le fruit d’un partenariat entre l’A.R.S. (Agence de Santé Régionale Rhône-Alpes), L’Éducation Nationale, la Ville de Grenoble et la Mutualité Française de l'Isère, qui suite à un appel à projet, a été autorisée à gérer le Dispositif d'Auto Régulation. Ce service est adossé à l'I.M.E. Le Hameau. Il répond, précise Justine Castelli, également éducatrice spécialisée, à « une double logique, à la fois académique et psychosociale » : que ces enfants puissent effectuer leur scolarité en milieu ordinaire, et faire que leur différence ne soit un frein ni à leur éducation, ni à leurs interactions quotidiennes avec leurs camarades.

 

Ce dispositif de l’Éducation Nationale est rendu possible grâce à l’équipe pluridisciplinaire dirigée par Émilie Baup, Cheffe de Service au Hameau, et dont font partie Camille Munos, neuropsychologue à 30%, Justine Castelli et Maxime Clier, à temps plein.
 

De plus, une enseignante non spécialisée, mise à disposition par l’Éducation Nationale, exerce au sein du D.A.R. Virginie Gys s’est portée volontaire pour faire partie prenante du projet et a dû, comme le cahier des charges des D.A.R. le préconise, suivre des journées de « Formation à l’Autorégulation » avec toute l’équipe du D.A.R. mais aussi toute l’équipe pédagogique de l’école Elisée Chatin.






 

 

Mais au fait… qu’est-ce que le trouble du spectre autistique ?
et quelle
s en sont les particularités ?

 

« L’autisme est un trouble du neurodéveloppement qui entraîne des difficultés dans la communication et les interactions sociales, explique Camille Munos, neuropsychologue du D.A.R. Par exemple, les codes sociaux ne sont pas instinctifs et nécessitent un apprentissage explicite. L'autisme entraîne également des particularités au niveau des intérêts et du comportement. Par exemple, des centres d'intérêt inhabituels ou restreints, des comportements répétitifs tel que le "flapping", une angoisse face à l'imprévu et à la nouveauté, ainsi que des particularités sensorielles. »

 

L’école Élisée Chatin accueille 450 élèves, âgés de 3 à 10 ans. Une salle pour l’auto régulation est mise à disposition par la mairie. Elle a été spécialement aménagée par l’équipe médico-sociale pour accueillir ces enfants, et répondre à leurs besoins de structuration. Ainsi se trouvent, dans la salle, un coin calme, un coin pour le travail en autonomie, un coin pour le travail en groupe et un coin classe.
Ces espaces sont clairement distincts, et identifiés par des claustras.




















 

 

Des outils pour répondre au besoin de prévisibilité de ces élèves, et ainsi baisser leur anxiété, sont présents : timer, des sabliers de différentes durées, des emplois du temps en pictogrammes individualisés ont été créés par l’équipe médico-sociale.



Par ailleurs, des casques anti bruit sont régulièrement utilisés afin d’aider les élèves à se concentrer sur leur travail.






 

Aujourd’hui, 2 élèves sont accueillis dans ce dispositif. Un travail important se réalise avec les familles, en amont de l’arrivée de l’élève mais également durant toute sa scolarité. Comme le souligne M. Clier : « Des objectifs sont fixés, afin de permettre d’évaluer la progression de chaque élève que nous accompagnons. Pour cela, nous co-construisons un projet personnalisé avec la famille, adapté à chaque enfant. »

 

« Un tel dispositif nécessite également un lien important avec les services périscolaires, fait remarquer toute l’équipe. Il s’agit là d’un vrai changement, dans la structure même de l’école. Cette inclusion portée par ce dispositif est le futur de l’école. »

 

Les résultats, alors même que le D.A.R. n’est en place que depuis Janvier 2024, sont déjà encourageants, aussi bien pour les élèves que pour leurs familles.

 

A terme, ce sont 7 à 10 enfants qui seront ainsi accompagnés à devenir élèves.